Service gratuit simple et accessible à tous
Des formes de transports en commun urbains apparaissent à
Aix-les-Bains dès la première moitié du XIXe siècle, initiées
principalement par les grands hôtels de la ville.
En 1875, on compte 11 omnibus à traction animale. Un seul
assure une ligne régulière publique ; les dix autres, appartenant à
des hôtels mais placés sous contrôle municipal, desservent des
sites d’excursion prisés comme les gorges du Sierroz à Grésy, le
domaine de Marlioz, l’observatoire de Tresserve, le port de Puer ou
encore les hameaux de Cornin, Puer et Lafin.
Ces services, saisonniers, sont marqués par une forte
concurrence entre hôteliers et transporteurs, qui sollicitent
régulièrement l'autorisation de stationner devant la gare PLM. Le
seul omnibus exploité par un transporteur privé — également
sous contrôle municipal — assure la liaison entre l’actuelle place Carnot et le Grand Port.
Avec l’ouverture du réseau de tramways en 1897, quelques compagnies conservent un temps l’autorisation de faire circuler leurs omnibus. En 1907, la Compagnie des tramways obtient la suppression de ces lignes concurrentes.
- 1876 : La ville lance un appel d’offres pour un réseau reliant le Grand Port à Marlioz via le centre-ville. Environ six projets sont déposés, avec diverses technologies proposées. En 1887, le système à air comprimé Mekarski est retenu. L’Omnium Lyonnais des Chemins de Fer et des Tramways est alors chargé de réaliser le réseau, et la Compagnie des Tramways d’Aix-les-Bains voit le jour.
- 1897 : Le 18 avril, les tramways aixois sont inaugurés. Le succès est immédiat plus de 200 000 voyageurs la première année, plus de 240 000 la suivante.
Le réseau compte quatre lignes pour près de 11 km. Le dépôt se situe avenue de Saint-Simon (encore visible allée de la Compagnie des Tramways). Les lignes vers Port Puer, Port Cornin et Grésy terminent rue de Genève, au niveau du Casino ; celle de Marlioz s’arrête place du Revard. Une voie de service contourne le centre-ville, la municipalité ayant toujours refusé le passage des tramways place de Genève.
Le parc comprend 10 motrices et 4 « baladeuses ». Les voitures arborent d’abord une livrée beige à liserés café au lait, remplacée plus tard par un vert foncé à liserés jaunes.
Dès la deuxième année, les relations se tendent entre la ville et la compagnie. Plusieurs points de friction apparaissent : passage rue du Casino, arrêt devant la gare, entretien de la chaussée autour des rails...
En août 1905, un grave accident survient : un tramway, ne s’étant pas arrêté au passage à niveau de Mémard, est percuté par un train express PLM lancé à 70 km/h vers Paris. Ce drame, unique de cette ampleur, précipite le déclin du réseau.
En 1908, la compagnie demande à être déchargée de sa mission d’utilité publique. C’est la dernière année d’exploitation : 193 000 voyageurs sont encore transportés. En 1909, elle fait faillite. En 1911, le réseau est mis en adjudication.
La Compagnie des Tramways disparaît officiellement en 1913. La ville hérite du matériel et des infrastructures. Entre 1921 et 1923, La Rochelle rachète 4 baladeuses et 8 motrices. Une motrice aurait circulé sur la ligne Voiron–Saint-Béron (sans certitude), et la dernière aurait terminé sa carrière à Aix.
📌 À lire : la revue « Arts et Mémoire d’Aix-les-Bains », n°9.
- 1913 : Après la suppression définitive des tramways, la ville lance un appel d’offres pour un service urbain par cars automobiles, destiné à remplacer les cars Ripert utilisés provisoirement. L’exploitation est confiée à la société anonyme grenobloise dirigée par M. Martin, mais la concession prend fin avec le déclenchement de la guerre.
- 1921 : Mironneau obtient la concession des services urbains à partir de la saison 1922, avec un cahier des charges strict. Par exemple, il est précisé que "les voitures devront être silencieuses, à cardans, avoir la même structure et les mêmes dispositifs que les autobus parisiens".
Six autobus, majoritairement des Berliet, assurent le service. Le tracé des lignes est défini en concertation entre le conseil municipal et Mironneau, reprenant en grande partie les itinéraires de l’ancien réseau de tramways. Ce nouveau réseau d’autobus rencontre un franc succès, encourageant le développement des transports en commun malgré son caractère saisonnier (d’avril à mi-octobre).
Les transports publics à Aix-les-Bains resteront saisonniers jusqu’en 1957.
Les autocars Carrière, écartés de la concession, détournent alors des lignes d'excursions pour concurrencer les autobus urbains. Mironneau attaque la ville en justice pour non-respect du cahier des charges et obtient gain de cause, recevant 150 000 francs de dommages et intérêts.
- 1935 : Une nouvelle société, l’Union Aixoise des Transports Urbains et Touristiques (UATUT), créée à l’occasion du renouvellement de la concession, reprend le service. Elle regroupe 43 cochers et chauffeurs de taxis aixois.
Dès la première année, elle commande cinq autobus Delahaye 103 et trois Delahaye 140 arborant une livrée bicolore gris souris. Le réseau est étendu avec la desserte de la plage, passant ainsi de 4 à 6 lignes.
L’agence commerciale des services urbains s’installe dans un kiosque avenue Revelstoke, où elle restera jusqu’en 2008.
Après la guerre, la reprise des services urbains est lente. Le réseau
composé de 3 lignes, est toujours exploité par UATUT. Le manque de
véhicules nuit à la qualité du service. Les transports en communs,
rappelons-le toujours saisonniers, perd en puissance comme c’est le
cas dans la majorité des villes françaises surtout de taille moyenne.
En 1952 un projet de trolleybus entre le Grand
Port, le centre ville et la gare du téléphérique,
voit le jour, il restera sans suites.
- 1954 : Mironneau acquiert l'UATUT, la même année le SILB
(Syndicat Intercommunal du Lac du Bourget) est crée. Au cours des
années 50 des autobus Chausson de type AP 52 ainsi que différents
modèles Berliet sont utilisés sur les services urbains. En 1959, la
desserte des HLM de Marlioz, voit le jour. En 1964 la ville d'Aix en
concertation avec les communes limitrophes, propose un réseau de 5 lignes couvrant tout le territoire, les lignes proposées ne verront le jour qu'à l'aube des
années 80.
- 1968 : La société Autos Transports de Savoie (Cars Franchiolo)
obtient la concession du réseau urbain. L'offre est entièrement
repensée, pour la première fois la gare SNCF et la gare routière sont
desservies. 3 Saviem SC5 assurent les services urbains. En 1969 le
téléphérique du Revard cesse son activité, les 3 autocars Saurer,
utilisés pour la navette entre la gare basse et le centre ville, sont
acquis par la ville d'Aix-les-bains, 2 d'entre eux sont ferraillés, le
troisième est attribué aux services urbains en tant que véhicule
d’appoint. En 1970, la ligne de Grésy-sur-Aix est supprimé, l'année suivante la municipalité passe commande à JC Decaux d'abribus pour équiper les principaux arrêts du réseau.
- 1973 : Mironneau retrouve la concession des services urbains, la
desserte de Lafin et Franklin-Roosevelt est ajouté à la ligne 1.
L'année suivante les Cars Gonnet font l'acquisition de Mironneau,
Gonnet obtient de fait l'exploitation du réseau urbain, provisoirement
pour commencer. Pendant la saison la desserte de Tresserve est
testée, la ligne sera intégrée au réseau l'année suivante.
En 1975, Gonnet obtient définitivement la
concession des services urbains, qui se voient
attribués le nom SUA. Les premiers Berliet PCM
sont utilisés, ils remplacent progressivement les Saviem SC5. Le
réseau est restructuré et un slogan fait sont apparition "en utilisant
régulièrement l'autobus vous favorisez le développement d’un réseau
qui pourra ainsi mieux vous servir". En 1976, le réseau est encore
restructuré, un premier Berliet PR 100B rejoint
le parc. En 1977 la gratuité pour les personnes
de plus de 65 ans et pour les PMR est instauré,
en même temps la ligne de Boncelin-Tir aux Pigeons est crée.
En 1979 la ligne du Biollay est ajoutée au réseau, 2 Berliet PR 100
entrent en services, le logo SUA évolue et la
livrée des bus devient intégralement bleu.
En 1980 la fréquentation annuel du réseau est
de 110 000 voyageurs. Au début des années 80
les SUA ne recevront que très peut de
changement hormis l'amélioration des fréquences. Au milieu de la
décennie la fréquentation dépasse 250 000 voyageurs par an, le parc
de véhicules est alors composé de 3 Berliet PCM, 3 Berliet PR 100
et 1 Van-Hool Fiat 314. En 1986, la compétence transports est
transférée au SILB, le périmètre de transports urbains de 1971
(Aix-les-Bains, Mouxy, Pugny-Chatenod, Drumettaz-Clarafond et Tresserve, ajouté en
1975) est élargie aux communes de Brison-St Innocent, Vivier-du-Lac et Voglans.
- 1987 : Le 25 mai la ST2A est inauguré. Le
nouveau réseau exploité par la CGFTE et est
composé des lignes 2 et 3, les lignes 1, 4, 5, 6
et 5 circuits scolaires seront mises en services
en septembre. Le parc est composé de 3
Renault PR 100, 2 Heuliez GX 107 et 1 Van-
Hool Fiat 314, 6 autres véhicules sont affrétés
des PR 100 pour la plupart. Dès la première
année, la fréquentation dépasse 500 000
voyageurs, ce sera 1 050 000 en 1988. En 1989 le PTU est étendu aux communes de Méry et Grésy, la ligne 7 est crée. À l'été 1990 une ligne express entre le centre ville
d'Aix et Technolac au Bourget du Lac est créée, elle deviendra la
ligne 8 en 1996. En 1993 la ST2A lance un service de transport à la
demande entre Aix-les-Bains et la Biolle appelé "Appel Micro Bus".
Le service est assuré par un Renault Espace, il sera supprimé après
3 ans de fonctionnement. En 1995 la livrée des
bus évolue, un guide bus édité deux fois par an
remplace les fiches horaires. En 1996 le réseau
s'équipe de 5 nouveaux bus, 2 Renault R 312,
1 Renault PR 112 et 2 Renault PR 100.
Pour ses 10 ans ST2A investi 170 000 F dans
la campagne "97 l'appel de la mouette", la même année le parc
commence à être converti à l'aquazole qui est un mélange gasoil-
eau. Au moi d'août, le service de transport à la demande "Appel Taxi
Bus" est lancé. En 2000 une navette électrique
est testée. En 2001 c'est une nouvelle identité visuelle qui voit le jour
le solgan qui est alors "Déplacez-vous en Liberté" devient "la ville plus
facile...", la fréquentation du réseau commence à stagner. En 2003 le
concessionnaire devient Connex, la navette centre ville est crée et le
transport à la demande se nomme désormais Créabus, l'année
suivante le design de la documentation du réseau est rajeunie. En
2005, la ligne 14 du STAC de Chambéry qui relie La Motte-Servolex au
Bourget-du-Lac, devient une ligne ST2A, l'année suivante les lignes
9 et 10 sont créés et Connex devient Véolia Transport. En 2007 ST2A
lance la campagne "20 ans un nouvel élan". Pour sa dernière année la fréquentation
du réseau avoisine 1 500 000 voyageurs. En janvier 2008 l'exploitaion est confié à Kéolis
- 2008 : Le 1er septembre ST2A devient Ondéa. Le dépôt
déménage Bd. Lepic, à côté du siège de la CALB, l'arrêt principal du
réseau et l'agence commerciale déménage au niveau de la gare. Le
parc se compose alors de 29 autobus. Les lignes scolaires, les lignes
à la demande du Mont du Chat et des flancs du
Revard sont intégrées au réseau. Un service
nocturne en correspondance avec les derniers
trains, baptisé "Ondé gare" est crée. Dès l'année
suivante des services supplémentaires sont
ajoutés ainsi que de nombreux services à la demandes deviennent
réguliers. Le service de location de vélos Vélodéa est créé. En 2010,
les fiches horaires remplace l'encombrant guide bus (qui comptait près
de 150 pages en 2009), les premier Mercedes Citaro sont utilisés et
les derniers Renault PR 100 sont retirés du service. En 2011 la ligne
5 est restructurée et dessert maintenant la commune de Sonnaz, la ligne 20 reliant le
centre ville à Savoie Technolac en 20 minutes est créée. L'année suivant le traffic dépasse
pour la première fois 2 millions de voyageurs annuel. En 2014 la CALB devient Grand Lac.
- 2015 : L'exploitation du réseau est confié à RATP Dev. Le nouveau réseau s'articule autour de 3 lignes principales et 19 lignes de proximités, le réseau intègre toutes les lignes scolaires de
Grand Lac. Ondéa développe et privilégie le transport à la demande. Une application mobile
est créée. À partir de 2015 le parc d'autobus est
progressivement renouvelé, en 2017 le parc est
composé de 38 autobus, des Iveco Urbanway et
Crossway City et Mercedes Citaro pour la plupart. En 2018 Ondéa lance 2 lignes
périurbaines desservant la Chautagne et Entrelacs, ces lignes fonctionnent uniquement les
jours de marché soit les mercredi et samedi. En 2020 Ondéa lance un nouveau support
pour ses titres de transport, une carte sans contact à QR code. Les données ne sont plus
sur la carte mais dans un cloud personnel nommé M. Ticket.
En 2022, la carte d'hôte qui accordait la gratuité du réseau Ondéa aux curistes disparaît,
elle est remplacé par des tickets 7 jours et 21 jours.
- 2022 :
actualités :
actualités :
- Recherche de documents ST2A ou antérieur